samedi

Bonne année !


En 2017 il y aura :

Des sourires, pour chasser la tristesse,
De l’audace, pour que les choses ne restent jamais en place,
De la confiance, pour faire disparaître les doutes,
Des gourmandises, pour croquer et déguster la vie,
Du réconfort, pour adoucir les jours difficiles,
De la générosité, pour se nourrir du plaisir de partager,
Des arcs en ciel, pour colorer les idées noires,
Du courage, pour continuer à avancer !

Bonne année !

Vrac du week-end

PHOTOS A VENIR

Vrac du week-end

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Vrac du week-end

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Vrac du week-end

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Vrac du week-end

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Vrac du week-end

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vendredi

Vrac du week-end


Après quelques heures de route, voici Waltershausen, une petite ville allemande de Thuringe, où nous logerons ce week-end. Le propriétaire et sa famille sont très accueillants et nous expliquent volontiers l’histoire de cette auberge datée de 1565.


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Armoires parfumées


Un petit ouvrage simple et rapide 
pour utiliser enfin les papillons de Jacqueline D 
et la lavande de Jacqueline V. !

mercredi

Une guirlande pour Mila

Versailles 2016 - Donner à des chaussures actuelles un look XVIIIe siècle

1- Choix des chaussures

(Cliquez sur les images pour les agrandir)

La forme initiale de la chaussure est importante. 
Pour se donner une idée de l'objectif, regardons d'abord quelques modèles d'époque :

A droite, modèle précoce valable pour le XVIIe siècle.
 A gauche, modèle plus typique des deux derniers tiers du XVIIIe.

Sur ces modèles plus tardifs, la forme est moins pointue et le talon s'abaisse. 
Elles sont aussi plus sobres dans les couleurs.
Chaussures brodées du milieu du XVIIIe.
Que ce soit pour des chaussures précoces fermant avec un ruban ou les classiques à boucle, il va falloir rajouter la plupart du temps une languette et des pattes de support de boucles (ou simplement des oreilles à œillets pour le ruban). On constate aussi que le talon est épais et déporté vers l'avant. Globalement, la forme de l'empeigne est pointue sans être effilée (très difficile à trouver)

Attention : vous risquez de porter ces chaussures sur des sols instables (pavés, graviers d'allées...) et pendant une journée entière. Il est donc primordial d'avoir quelque chose présentant un minimum de confort avant la customisation.
Sauf si vous optez pour une fermeture à l'aide de reproductions de boucles à ardillons d'époque, ne comptez pas sur une boucle ordinaire pour assurer le serrage. Cela tombe bien, les chaussures sur lesquelles vous rajouterez des choses sont conçues initialement pour tenir au pied sans lesdites choses à rajouter !

2- Préparation de la chaussure

Nous optons pour un recouvrement par du tissu collé. Il faut donc enlever les parties qui risquent de gêner (brides inutiles, boucles, décors...) et passer les parties à recouvrir au papier de verre afin d'assurer une meilleure adhérence de la colle.

Chaussure mise à nu et poncée

3 - Patronnage

Nous allons maintenant définir la forme des pièces de tissu qui vont recouvrir la chaussure.
Tout d'abord, nous fabriquons et collons une languette en tissu fort doublé avec une sorte de vlieseline très rigide.

Choix de la colle : si la colle néoprène liquide présente toutes les garanties de solidité, elle tache et transperce certains tissus. Nous avons opté pour le colle Scotch Gel glue (le tube vert !) qui convient à merveille.

Forme de la languette.
 Les encoches permettent de mieux s'adapter à l'arrondi de l'empeigne.
On colle au niveau des créneaux.

Dans la mesure du possible, on collera la languette par dessus l'empeigne afin d'éviter une surépaisseur qui pourrait blesser le pied.

Le modèle du patron va affecter plus ou moins toujours la même forme :

En haut, les 2 quartiers cousus, en bas à droite, un quartier seul 
et, à gauche, l'empeigne avec les 2 fentes d'adaptation à la languette.
Après avoir découpé grossièrement le "patron" dans un tissu léger, on l'applique sur la chaussure à l'aide d'épingles et on peut tracer dessus les vraies limites et rectifier l'angle d'inclinaison des languettes par rapport aux quartiers :




Trois patrons successifs seront effectués pour cette chaussure, avec des corrections à chaque fois.
Ensuite, lorsque la bonne forme a été obtenue, on peut découper dans le tissu choisi (ici, un coton d'ameublement moyennement fort).

4 - Collage



On commence par coller le tissu au niveau de la pointe. On place la colle dans le creux entre la semelle et l'empeigne, on enfonce le tissu avec l'ongle et on maintient avec des épingles. La colle sèche assez vite mais on a quelques secondes pour repositionner en cas de problème. On procède ainsi petit à petit le long de la semelle , d'un côté puis de l'autre. On peut mettre un peu de colle par endroits sur le cuir. On fera attention à bien tendre le tissu.

L'empeigne est entièrement recouverte.
Même travail sur une chaussure différente.
 On voit bien que la forme de l'empeigne est différente afin de s'adapter à la chaussure. 
La languette a été bordée d'un biais noir.

La languette est ici aussi plus petite. 
Cette chaussure ferme par un zip.
Il faudra s'assurer avant que l'on peut l'enfiler zip fermé.
Une fois la partie avant collée, on découpe les quartiers et on les coud ensemble sur l'arrière. Il est prudent de mettre en place les quartiers avec des épingles avant collage afin d'être bien sûr du positionnement, et notamment de l'angle que prennent les languettes porte boucle si elles sont attenantes aux quartiers. On commence ensuite à les coller comme l'empeigne mais en commençant par l'arrière, au niveau de la couture. Un côté, puis l'autre, petit à petit, toujours en collant au niveau de la liaison semelle/chaussure. La partie avant des quartiers doit chevaucher l'empeigne. La partie haute est rabattue dans la chaussure en veillant bien à tendre. On peut soit maintenir quelques secondes avec les doigts , soit épingler le temps du séchage.


Sur ce modèle, à cause de la forme de la chaussure, 
on a dû réaliser des quartiers sans languette porte boucle.
 Le haut du tissu de recouvrement des quartiers est rabattu à l'intérieur. 
Faire des fentes si nécessaire pour éviter les plis.

La languette porte boucle est taillée dans le tissu et renforcée par une doublure en fort coton collé. 
La boucle est cousue sur la languette externe tandis que la languette interne se termine en pointe. 
Les languettes de boucle sont finies à l'aide d'un biais collé.
 Elles sont elle mêmes collées sous la semelle et sur les côtés. 
On aura au préalable tranché le tissu superflu au niveau de la liaison semelle- chaussure
 à l'aide d'une lame extrêmement tranchante type lame de rasoir.



La chaussure terminée.

Le premier type de chaussures terminé. 
On distingue bien le quartier avec la languette porte-boucle attenante. 
 Certaines parties ont été doublées en biais rose de couleur tranchante. 
La jointure tissu-semelle a été recouverte de ruban (à défaut de trouver du biais rose pale). 
Ceci n'est pas nécessaire en fait car le tissu, bien collé, ne s'effiloche pas.

La languette porte boucle est bien entendu doublée en fort coton.

Détail de la couture de la boucle.

La boucle choisie ne comporte pas d'ardillon. On trouve couramment ce type de boucles made in China, à des tarifs... très très abordables ! Malheureusement, la solidité n'est pas forcément au rendez-vous et nous avons dû en consolider une avec de la résine (Araldite).

On pourra le cas échéant peindre le talon à l'acrylique.

Dans l'escalier des ambassadeurs à Versailles.
Après les Fêtes galantes et la Journée Grand Siècle de Vaux le Vicomte, les chaussures ont bien tenu le choc.

Le coût de la transformation est de quelques euros... mais de 10 h de travail par paire !